Djendäl, grace à son expérience de vie ici, a comprit qu'il possédait un "don" de guérison... ou plutôt, une immunité : il est immunisé contre toutes maladies, poisons, morsures, infections... Ce qui peut s’avérer utile quand un vampire le mord. Il n'est donc jamais tombé malade depuis sa naissance. Cependant, cette immunité ne soigne pas ses blessures ; seule sa race contribue à ceci, comme tous les lycans. Et attention, son don ne fait pas de lui un insensible à l'argent ! Il en est autant vulnérable qu'un autre lycan. Sans compter que si un demi-sang ou un sang pur vampire mord Djendäl, son immunité ne serait pas très utile ; elle ralentirait le poison, mais ne le supprimerait pas.

Au de-là de cet air sombre se cache un jeune homme doux, vif et attachant ; ses yeux verts pétillants le prouvent. De taille moyenne, un mètre soixante quinze, sous forme humaine, on ne le penserait pas lycan : même dans son caractère, il reste quelqu'un de gentil, ce qui étonne son entourage.
Des muscles bien entretenus se font sentir sous ses vêtements, résultat de sa fuite de Sibérie et son cheminement en Norvège. Ses vêtements sont taillés dans la simplicité : une veste sombre, de mi-saison, en guise de haut, où même, parfois, quand il seul dans la forêt, il l’ôte, ainsi que son T-shirt blanc, pour se retrouver torse-nu. Son pantalon est un jean bon marché, de couleur bleue, un peu abimé, couvrant le haut de converses qu'il porte à ses pieds. Ses cheveux de couleur sombre, en vrac et mal coupés (ils repoussent vite, donc à la fin, les couper toutes les semaines devient agaçant), lui donne un aspect sauvage. De ses années vécues dans ce pays, il en tire de nombreuses cicatrices sur son corps, plus ou moins visibles.

Arrivé ici, en Norvège il y a 10 ans et demi, il ne connaissait pratiquement rien à la vie d'un immortel. Il ignorait tout du sang, de l'horreur, de la peur d'être tué par un ennemi par essence. Mais bien vite, il avait su s'en méfier. Prudent, qu'il demeurait. Cette prudence l'a maintenu en vie, alors qu'il ne savait pas se défendre correctement, hormis par des ruses. Le lycan sait se servir de sa tête, et tant mieux ! Que serait-il advenu de lui, sinon un corps sans vie ? Plus le temps passait, plus son esprit s'habituait et évoluait. Maintenant, il est fort. Il est fort, dans le sens physique : il a apprit à se battre parfaitement, avec rigueur, contre divers ennemis, quand les circonstances ne peuvent être autres que le combat. Son esprit a été changé, mais n'a rien perdu de sa noblesse : toujours aussi méfiant (et surtout en ce moment, avec ce contexte actuel), toujours aussi social, quoiqu'un peu moins. Il apprécie la justice, mais sait parfaitement gérer une situation : faut-il attaquer ? Cela ne l'empêche pas d'être sympathique avec son entourage.

Entourage qui se limite à une petite meute de lycans rebelles, également, qui lui doivent serment d'allégeance, suite à un accident où ils s'étaient fait piéger par des Hunters, et où Djendäl les avaient tirés de ce mauvais pas. Ils décidèrent de ne pas se mêler des affaires des vampires, et restèrent sur leur parcelle de territoire, en attendant que les choses se calmèrent. Ils n'étaient pas forts, et leur nombre (qui s'élevait à quatre en tout) n'était pas assez inquiétant pour que les autres loups s'aperçoivent de leur existence, bien que Djendäl fit parler de lui durant ces dix ans. Sa mésaventure avec un vampire en particulier. Un vampire, dont le nom lui échappait, mais il saurait parfaitement le reconnaître s'il le voyait.

Par moment, le lycan s'écartait du groupe, pour savourer le silence des environs, et les renseignements qu'ils pouvaient lui apporter. Le jeune homme a toujours aimé la solitude, c'est un fait, et la vie en groupe, il a du mal, un peu, à la supporter, bien qu'il apprécie ses frères de meute. Il se rappelle souvent un événement qui l'a bouleversé, aussi. Un jour, il fut en danger, piégé dans un attrape-loup aux dents acérées qui lui avaient brisé la patte sur le coup. Fort heureusement, ce piège a été confectionné par des débutants Hunters, et ils ne l'avaient pas tué, car ils ne savaient plus quoi faire. Vertigo. C'est ainsi que se nommait le lycan salvateur de Djendäl. Ce dernier aspirait plus que tout à retrouver Vertigo, car il l'appréciait fort bien.

Oui, en dix ans, Djendäl parvint à parfaire son entrainement, de façon a devenir un bon lycan. Mais en soi, ce ne fut pas un grand changement dans sa vie, comparé à d'autres, dont le destin a été agité à cause de la faiblesse des vampires. Il voyagea beaucoup, aussi, et passa quelques temps dans son pays natal, la Sibérie, pour y retrouver ceux qui l'ont élevé pendant les 16 premières années de sa vie. Les retrouvailles furent joyeuses, mais il ne revint pas au village, pour ne pas faire perdurer cette souffrance des adieux déchirants, et reparti du jour au lendemain, sous la pleine lune qui éclairait sa route, nullement gênée par les branchages des arbres.

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