Dimitri Kozlovskii
Messages : 6 Nationalité : Russe
| Sujet: Dimitri Kozlovskii Lun 30 Jan - 2:07 | |
| Dimitri Kozlovskii
|
† 31 ans (336 années humaines) † Sang Pur † Roi des vampires par alliance † Russe †Désintéressé à bisexuel |
|
† Froid † Impassible † Possessif † Imprévisible † Violent |
Pouvoir & Particularités Arme biologique de destruction massive - Série tyrannique #3464874: Desmodus Noctulis
Une pilosité ou des griffes qui poussent très rapidement, des oreilles en pointes voir d’une queue dorsale et de crocs plus développés que ceux des autres vampires de tous types en forme humanoïde, sont toutes dues à une hybridité mixte de gènes de Desmodontinae (chauve-souris vampire), de Lycanthrope pur, de Carcharodon carcharias (grand requin blanc) et de Crocodylus niloticus (crocodile du Nil), travaillés de façon biochimique et bactérienne; le tout, dans une seule injection virale intraveineuse. Dimitri a la capacité de se métamorphoser en une chauve-souris géante d’apparence lycanthrope, d'environ 3,71 m en position debout pour 283kg. Cette capacité scientifiquement unique qu’il s’est fait injecter depuis de nombreuses années est à présent supportable et contrôlée de son être, mais lors d’intenses colères, il pourrait lui arriver, comme un lycan, d’involontairement se transformer et ainsi entrer en folie furieuse.
Desmodus Noctulis, d’où son nom scientifique, a aussi la capacité de cracher le feu à une distance de plus de 5 mètres, pouvoir déjà existant chez Dimitri avant même qu’il ne se soit fait injecter la composition. Semblable à certains dragons légendaires, le sujet possède des glandes situées non loin des poumons qui emmagasinent le méthane lors de la digestion, laissant échapper un gaz à odeur de cendres et qui s’enflamme directement au contact du phosphore mélangé à l’oxygène, lorsque soufflé. Les flammes surgissent à chaque instant où la créature prend une large inspiration, le moment idéal pour se tapir loin du champ.
Lors de la métamorphose, la peau se recouvre d’écailles marron, une fourrure épaisse et grise pousse à travers les ouvertures, recouvrant presque le corps en entier. Le squelette se modifie et s’élargit, les os triplant au point que la peau et les tissus organiques explosent pour laisser place à de larges ailes de cuir, faisant chacune 4 mètres pour 13 pieds de long d’un noir aussi ébène que les griffes acérées de la créature. La mâchoire prend de l’ampleur, tout comme son dos, les dents s’élargissent et certaines disparaissent sous les gencives, le crâne devient grotesque pour laisser place à un gigantesque chiroptère assoiffé de chair et de sang, de puissance assez destructrice pouvant démolir une armée d’hommes en quelques minutes. Les modifications génétiques qui lui ont été apportées font de lui un être relativement plus puissant que ce qu’il n’était déjà, lui permettant de pouvoir ainsi combattre seul à seul deux à trois vampires de sang pur ou de lycans pure race, dépendant de leur puissance.
Outre une puissance physique impressionnante, ce tyran possède une ouïe et un odorat surdéveloppés autant en forme humaine que monstrueuse. Ses grandes ailes en cuirasse lui permette de voler à haute altitude et sa large mâchoire aux dents acérées, outre que de projeter des flammes, peu aussi relâcher un redoutable cri d'ultrasons surpuissants, paralysants pendant quelques secondes les exposés vivants en mouvement et faire saigner ceux-ci par tous les orifices du corps jusqu’à propulsion. Le sujet porte comme qualificatif de ‘’parfaite et terrible machine à tuer’’, une arme biologiquement organique qui s’avère d’annoncer un franc succès pour les guerres futures.
Ces changements lui ayant apporté la stérilité à 98%, le gigantesque vampire ne peut de plus en aucun cas changer une victime en vampire lorsqu’il se nourrit. Son sang n’étant plus du tout contagieux. De même part, sa morsure se retrouve déjà si profonde qu’il détruit complètement la carotide, arrachant définitivement la jugulaire interne de chacune de ses victimes.
Pratiquement aveugle lorsque transformé, ce dernier use de l'écholocalisation en pratiquant la méthode du sonar pour ainsi repérer ses proies et ensuite les réduire en bouillie, tandis qu'en forme vampirique, sa vue, est plutôt basse comparée à celle des autres vampires et se retrouve malheureusement incorrigible. Le russe use donc de son ouïe experte et de son odorat puissant pour les sujets vivants plus subtils. Par exemple, il lui est possible d'entendre les battements de cœur, les souffles subtils ou encore de flairer l'odeur de la mer ou du liquide vital échappé et ce, à des distances beaucoup plus éloignées que ce qu'un vampire typique puisse faire.
Outre certains aspects physiques les effets néfastes se retrouvent surtout psychologiquement changeants, Dimitri souffre de cauchemars insupportables, dont de féroces colères refoulées, ainsi que de violentes crises de soif qu’il peut néanmoins très bien contrôler en buvant les réserves qu’il possède, ne se nourrissant à présent que de sang vampire et lycan par la même occasion...
Cependant, selon certaines situations hors de contrôle comme par exemple une colère trop accumulée ou par simple survie de la mort, il est possible au monstre d'atteindre une forme encore plus destructrice et immense que ce qu’elle peut déjà être, dont 4,32m pour 322kg. Un peu plus grande, et complètement aveugle, cette troisième forme disproportionnée possède des mâchoires semblables à celles d'un (requin). Ces dernières sont si puissantes et gigantesques que la tête d'un cheval ou d'un chevreuil pourrait s'y retrouver broyée en un seul coup. Les bovins, cervidés et les équidés s'agissent d'ailleurs des proies principales de ce monstre.
Néanmoins, malgré la phase, aucune des formes ne peut nager dans les profondeurs. - Spoiler:
Desmodus Noctulis Ombres mercantiles
Très connecté à ces magnifiques êtres de la nuit, Dimitri a la possibilité de communiquer avec les chauves-souris de tous types avant même d’avoir subi son évolution génétique, de même qu’il possède lui-même une armée constituée d’une centaine. Celles-ci sont toutes aussi grosses que des vautours et proviennent du même laboratoire dans lequel il s’était retrouvé. Sa spécialité consiste à pouvoir contrôler ces créatures et en faire ce qu’il désire. Peu importe la forme dans laquelle il se trouve, celles-ci lui permettent une défense sûre en l’enveloppant, faisant de lui une masse ombrageuse uniquement construite de chauves-souris noires. Parfois elles attaqueront et peuvent de plus régénérer leurs cellules en cas de blessures, si elles ne sont pas tuées avant. Elles lui servent aussi d’espions à travers le château entier et de son propre manoir, lui rapportant ainsi leurs observations. Les nombreux faits que sait Dimitri sont surtout donc grâce à ses enfants de la nuit.
Ces créatures génétiquement modifiées et constituant la base de l’expérience virale injectée dans le sang de leur maître représentent une nouvelle race de charognards. Sous permission du tyran, elles dévorent les chairs d’un corps mort ou vif jusqu’aux os en quelques minutes à peine, tel un groupe de piranhas ferait. Elles n’obéissent qu’à leur maître, peu importe sa forme et ne se montrent évidemment que la nuit. Physique Mesurant environ 2.37m et pesant 171 kg, Dimitri prend beaucoup d’espace. Avec sa puissante ossature, dotée d’un grand torse ainsi que de très larges épaules, respectant sa stature de militaire, on le classifie bien évidemment dans la catégorie des armoires à glaces. D’ailleurs, jamais qui que ce soit n’a osé lui faire face ou le menacer.
Sa croissance démesurée persistant même encore un peu est due à une rare tumeur bénigne située dans le crâne, sur la glande hypophyse. L’excès exagéré d’hormones de croissances sécrétées par cet adénome n’est nul autre que la source de son gigantisme, faisant de lui le plus grand vampire de tous les temps.- Spoiler:
Comparaison de grandeur entre Annika L.Dalaran (5’3’’ – 1,58m) Raven Ashford (5’9" – 1,75m) et Dimitri Kozlovskii(7’9" – 2,37m) Sa posture fière et hautaine le faisant paraître encore plus gigantesque, est loin d’être discrète; il doit se pencher pour passer les cadres de porte et il est pratiquement impossible pour lui d’entrer dans une voiture. Stéréotypé pour être agressif, son accent russe dispose étonnamment d’une nature douce et très calme, complété d’une indifférence insoupçonnée.
D'autre part, ayant un peu de difficultés à parler la langue nationale de la place qui ressemble un peu à de l’allemand, Dimitri comprend bien le norvégien, mais peine à le parler, son accent rendant ses mots incompréhensibles dans la langue. Néanmoins, il parle du mieux qu’il peut l’anglais –et le comprend très bien aussi- avec son servant personnel ou ceux qui l'intercepte, mais à certaines erreurs de compréhension près, en particulier avec les genres et nombres ainsi que les accords. Il lui arrive aussi d’insérer quelques mots russes par-ci par-là. Néanmoins, il est compris assez aisément. Ce dernier préfère de toute façon utiliser sa langue maternelle pour lui-même et sa femme qui tente d’apprendre pour ainsi mieux le comprendre, malgré son mutisme fréquent.
Possédant un visage aux traits à la fois durs et délicats, ses fins sourcils couronnent des iris de flammes aussi ensanglantés que le grenat le plus pur, disposant de pupilles anormalement étroites qui ne se rétractent pas plus en présence de la lumière que des ombres, son regard neutre fort difficile à comprendre, Annika semblant être la seule à pouvoir le cerner de temps à autre. À travers ses émotions indéchiffrables, ses lèvres, dissimulant quatre canines plus larges que celles des vampires ordinaires, ne laissent paraître absolument aucun sourire. Sa chevelure, mi longue aux mèches dégradées quant à elle, est d’un brun cendré à la fois chocolaté de caféine, offrant le contraste à la blancheur de mort de sa peau.
Arborant un très grand soin à son apparence, Dimitri taille les ongles blancs et griffus de ses larges mains aux longs doigts fins, lorsque trop allongés à son goût et porte même des gants de cuir noir ou blanc pour les cacher, mâche des feuilles de menthe pour retirer l’haleine fétide du sang séché et à les cheveux toujours bien coiffés. Ailleurs que sur la tête, ce dernier se fait imberbe sans relâche en épilant tous poils à croissance très rapide de son corps presque à toutes les semaines et coupe par ailleurs la pointe de ses oreilles qui de temps à autre afin de les arrondir, ces dernières repoussant en pointe, de même que les os pour les ailes à ses omoplates ainsi qu’une petite queue dorsale et pointue juste au-dessus de ses fesses. Il est aussi possible de voir de la fumée s’échapper de ses lèvres ou de ses narines, causés par des supposés brûlements d’estomacs intenses, sa simple excuse. Afin que sa femme ne puisse réellement savoir sa vraie nature, Dimitri fume les cigares Black Stones de temps à autre afin de faire ce souffle volcanique plus subtilement aux yeux de sa femme, mais a malheureusement développé une dépendance à ces derniers.
Probablement le plus puissant physiquement et le plus résistant de sa race, les poisons ainsi que les dards tranquillisants ou les médicaments et autres drogues, prennent beaucoup de temps à atteindre le système complet de ce géant.
D’ailleurs, pour cause de son gigantisme, son système immunitaire en revanche, se retrouve toutefois fragile. Comme le serait un humain atteint d'un cancer des ganglions, un simple rhume pourrait tourner en pneumonie virale pour Dimitri, alors qu'il souffre déjà de graves fièvres changeantes et provisoires et ce, de façons quotidiennement soudaines. De plus, son poids très lourd fait de plus de lui un nageur plutôt médiocre.
S’étant à présent retiré de l’armée, ses tenues vestimentaires, dont il n’a pas le choix de faire faire sur mesure, se comportent souvent de complets riches ou de vestons, chemises et débardeurs, le tout jamais sans le moindre détail à motif, aux couleurs simples et peu flamboyantes, mais toutefois très stylées, prouvant un budget financièrement élevé. Il porte toujours des bottes courtes à la cheville ou des longues, en cuir noir et à pointe. Toujours bien cirées, celles-ci sont ornées de sangles alignées à la verticale, s’attachant le long de la cheville (ou de la jambe) et du pied, une boucle dorée en forme de chauve-souris refermant chacune d’entre elles. Ces chaussures sont néanmoins cachées par un pantalon soit noir, gris ou blanc, mais pas ses bottes. Parfois, il portera un foulard blanc aux épaules, un ruban ou un nœud papillon noir ou rouge autour du cou. La cravate demeure néanmoins sa favorite, en portant pratiquement toujours une de couleur rouge, noire ou blanche. En termes d’accessoire, trois bagues argent à la main gauche; le pouce, le majeur et son alliance de mariage à l’annulaire. Crocheté à son oreille gauche, un simple anneau métallique doré qu’il n’enlève que parfois, sur lequel est gravé un numéro de série. Objet lui rappelant pourtant de mauvais souvenirs, il ne peut s’en débarrasser aussi bêtement…
- Spoiler:
Uniforme d’armée russe Histoire Le passé- Spoiler:
Né un certain jour de tempête glaciale de novembre d’une famille vampire aristocratique de sang pur, Dimitri a grandi en tant que fils unique dans la noblesse et la courtoisie, sous l’éducation très stricte de son père pendant de longues années, avec pour seuls amis les chauves-souris avec lesquelles il pouvait communiquer. N’ayant jamais connu sa mère, celle-ci fut froidement tuée lors de la guerre russo-turque, en 1688. Sans maternité, le garçon n’avait donc jamais connu la douceur d’une mère, mais seulement le renforcement à ne pas montrer de sensibilité, à ne pas se montrer faible, à ne jamais se faire détruire, mais bien détruire les autres par la force et la terreur; les seuls moyens de faire comprendre les rebelles.
Aucune scolarité ne fut imposée, l’enfant n’était né que pour succéder son père durant les batailles armées. Son gigantisme commença durant sa croissance, mais qui selon les médecins s’était avouée sans problèmes articulaires, seulement physiques au niveau du système immunitaire. À peine achevait-il l’adolescence qu’il était déjà plus grand que tous ceux de son passage; sa force et résistance physique se vouaient alors forts intéressantes lors des combats.
Combattant et cracheur de feu né, il n’avait jamais connu les temps d’une vie normale, ne faisant que de vivre dans le mutisme d’être une marionnette pour son père. Il advint à en perdre la tête bien vite, ayant du mal à positionner son équilibre mental entre le chaud et le froid du peu d’émotions qu’il pouvait avoir, ne voyant que le sang pour le sang, la violence comme la délivrance, la mort comme le châtiment…
Vivant dans un pays blanc dramatiquement baigné de rouge par ses nombreuses batailles, son père était un amiral de guerre assoiffé de sang de l’armée russe à laquelle il ne patrouillait que de nuit ou sous terre avec ses soldats vampires, se joignant aux humains russes afin de défendre son pays dont il était fier, en échange de sang des cadavres opposants comme entente. Arborant la violence et la peur à leur juste valeur, l’homme avait parfaitement enrôlé son fils dans ce même groupe, en tant que général-tortureur pour son excellent potentiel de se faire craindre et de son sadisme dévastateur lors des tortures. Il n’avait même pas besoin d’arme, ses bras faisant un travail impeccable, sa résistance aux balles n’ayant de plus, aucun égal.
Néanmoins, une chose que l’amiral n’avait jamais réussi à contrôler de Dimitri était de le faire obéir sur la révolte chaotique. Le jeune homme, plus qu’inexpressif, ne l'utilisait jamais et n’apportait aide à aucun de ses membres, sachant qu’ils ne feraient que de ralentir. Toutefois, en plus des craintes qu’il procurait pour cause de sa taille immense, ce russe était aussi un être fort imprévisible, qui cachait absolument tout derrière un masque sans identité et sans émotions et qui pourtant pouvait devenir extrêmement destructeur. Il ne parlait que très peu et cela avait toujours été ainsi.
Lorsqu’insatisfait des meurtres de torture physique commis par son fils, son boucher de paternel, qui se retrouvait de probablement être le seul qui n’avait point peur du risque, pouvait psychologiquement torturer son fils sans problèmes en lui évoquant un quelconque souvenir en lien avec sa mère qu’il n’avait jamais réellement vue. S’il voulait que la vie le récompense, il devait obéir. Dimitri ne faisait rien, par respect envers son supérieur, encaissant toutes paroles et mensonges, n’ayant personne d’autre en qui réellement faire confiance… Mais il n’y avait pas de sentiments, pas de fierté, rien du tout… il n’était qu’un garde du corps pour lui et se devait de tout simplement obéir.
Mais cela ne dura pas infiniment; son père trouva la solution idéale auprès de scientifiques travaillant pour une compagnie illégale, pharmaceutique et recherchiste secrète du Danemark. À la recherche de nouvelles armes qui pourraient renforcir les forces de nuit, plusieurs soldats se faisaient enrôler dans des expériences afin de devenir plus puissants. Néanmoins, ils mourraient tous sous les effets secondaires et il ne fut jamais possible de découvrir la vraie nature des expériences qui pourtant fonctionnaient à merveilles chez les animaux, en particulier les chauves-souris. Intéressé par tout ceci, l’amiral décida d’y investir son propre fils, sans que celui-ci ne soit mis au courant.
Il vendit son fils au seuil de la corporation scientifique, ce qui fit passer le géant pour quelque chose d’extraordinaire. Une nuit, lors de la guerre de Crimée, on le pista bien vite sur les terrains pour ensuite le capturer et le transférer dans des laboratoires d’une compagnie illégale pharmaceutique et recherchiste secrète du Danemark. Pour ce faire, ses propres confrères soldats durent endormir ce géant non pas par un, mais cinq dards de morphine assez puissants pour un grizzli…
Dimitri se réveilla semi drogué sur une large table de métal, branché à des intraveineuses dont il ignorait le contenu et dans un endroit complètement inconnu, largement cubique et très clair, décrivant probablement une cellule hermétique.
Malgré sa confusion envers toute cette mutinerie insensée, ce dernier ne pouvait faire que de trouver un moyen de sortir parmi le silence, jusqu’à ce qu’une porte s’ouvrit pour laisser entrer une créature qu’il reconnue bien par son allure bestiale à odeur de chien mouillé, un lycan. Bien qu’il n’en avait jamais rencontré, le militaire aristocrate n’était pas stupide pour savoir que cet animal était hors de contrôle et affamé… Alors qu’il venait à peine de se relever pour être assis avec les efforts les plus incroyables, le monstre à fourrure avait déjà bondit sur lui, le maintenant plaqué au sol avant de s’apprêter à refermer ses mâchoires contre lui. Lui retenant la gueule de ses deux mains, le vampire affaiblit d’avance n’en devenait que frustré. Il était hors de question de tomber face à une telle insulte, la lumière aveuglante du plafond n’étant pas à son avantage, l’irritant royalement, lui brûlant le visage…ce qui le força à pousser un cri inhumain alors qu’il repoussa le loup, ne réalisant pas qu’il se transformait lui-même en quelque chose…
Les douleurs nettes le firent redescendre sur terre, mais l’adrénaline causée par la frustration et le désir de survie pompait férocement dans ses veines. Et ce fut dans une abominable souffrance que ses os triplèrent d'envergure, faisant éclater sa peau de toutes ses parcelles dans des gerbes écarlates de sang qui peinturèrent le plancher, son visage s’élargit et se modifia pour laisser place à la toute première chauve-souris anthropomorphique. Le combat contre le lycan ne dura qu’une minute pour laisser le cadavre du canin au sol, ses quatre membres arrachés ainsi que sa tête encore rattachée à la colonne vertébrale, le corps en pâtée, les tripes gluantes à découvert.
Les scientifiques de l’autre côté de la vitre n’eurent pas le temps de réagir que celle-ci explosa sous deux rafales et que le monstre s’échappa maladroitement, renversant dans un bain de sang toute personne présente dans la pièce ainsi que les preuves du projet en ruines. Dans une autre cellule hermétique, une colonie d’un nombre incalculable d’énormes chauves-souris s’énervaient et leur vitrail fut lui aussi détruit par la géante créature qui inconsciemment ne cherchait qu’une sortie. La prochaine vitre fut celle de sa liberté vers la Norvège où il perdit connaissance…
Cinquante-six années passèrent, un temps qui lui permit de comprendre son nouvel état et contrôler les transformations; une pilosité active à presque toutes les semaines dont il avait horreur, ses crises de bipolarité empirées entre le calme serein et la violente colère, une plus grande force et défense, des griffes et canines plus longues et larges… De même qu’il se surprit lui-même plus difficile à brûler, donc une excellente résistance aux rayons du Soleil avec modération, mais surtout de puissantes soifs de sang difficiles à étancher. En plus de la pousse de membres animaux relatifs à la chauve-souris qui se régénéraient, lui donnant une apparence encore plus monstrueuse, il était clair que sa création avait été causée pour le simple et unique but de détruire. Et encore, tout ceci ne menait à rien. Dimitri n’avait aucune personnalité, ce qui le conduit dans une bipolarité sévère et hantée de ses souvenirs de guerre. Chaque bruit, chaque objet qui pourrait lui rappeler son passé, le menait en crise.
Il n’y avait aucun remède. Cela faisait à présent partie de lui, ce qui finit par le ravir. L’idée d’avoir accepté ce cadeau génétique le faisait sentir encore plus près de ses enfants de la nuit qu’il pouvait à présent commander à merveilles. Mais il était seul… Sans emploi et survivant dans l’état sauvage, pillant l’argent des imprudents dont il se nourrissait, il ne pouvait faire autrement que de tenter de se trouver un lieu où il pourrait y demeurer et peut-être rebâtir une nouvelle vie.
Ce dernier découvrit une sombre et brumeuse forêt, dans laquelle se trouvait un château en ruines, sous lequel une cité s’y trouvait, endroit uniquement habité de vampires qu’il avait repéré avec son flair. Les lieux de l’extérieur se retrouvaient néanmoins vraisemblablement occupés par deux autres types de race dans les régions plus éloignées, les mortels dans un village côtier et tout près, un autre type d’immortels, les lycans, logés dans des falaises au bord de la mer. Aucun doute, c’était un endroit parfait pour y demeurer, les meutes ayant sûrement leurs propres raisons aussi.
Ainsi, Dimitri est allé découvrir cette fameuse cité, mais malheureusement, pour cause de son apparence monstrueuse on le dévisageait sans relâche, comme s’il n’était nulle autre qu’une bête de foire, ce qui l’agaçait beaucoup et l’embarrassait... Avec ses vêtements en plantes et feuillages, ses oreilles pointues, sa pilosité animale, ses longues griffes, ses ailes au dos, il était considéré comme d’un hybride étrange et dont l’ont devait se méfier. Il fut vite mené au château. Toutefois, on le considéra non dangereux au moment où il mentionna ne pas être au courant des lycans dans les environs lorsque l’on lui posa la question. Ainsi, il put être en liberté sans préavis.
Mais une certaine nuit, il tua un vampire ivre qui semait le trouble en lui déchiquetant la gorge d’une bouchée qu’il dévora comme d’un animal, le goût de ce sang encore plus exquis que celui d’un humain… À présent plus tenté, le gigantesque vampire tuait ceux qui étaient causeurs de trouble pour se nourrir, ne s’attaquant pas à ceux qui ne lui faisait rien, mais bien tous les criminels, agresseurs et autres gens dans l’entourage qui l’énervait. Ses agissements furent toutefois découverts par les autorités royales qui le reconnaissaient aisément à la vue des corps qu’il laissait derrière lui. Au début, on avait cru à un lycan, mais lorsque l’on put lui mettre un nom, on comprit le pourquoi grâce à sa taille. Cela ne pris que quelques jours avant que l’on ne le connaisse de partout dans les environs comme d’un terrible tueur en série cannibale que le peuple le craignait furtivement. Sa réputation, mauvaise et dangereuse, lui valurent un certain temps d’emprisonnement, jusqu’à ce que l’on sache que ses intentions n’avaient pas tant été de mauvais cru. Toutefois, éliminer un semblable de sa propre race se jugeait inacceptable.
Une fois libéré sous le commandement du Roi Gestalt et de la Reine Aisleen, on le bannit de la cité pour faire un compromis avec lui, le tout dans le langage interprété en russe, semblant être la seule langue parlée par le tueur vampirique. Ne sentant point le peuple en sécurité avec cet homme qui pourtant se vouait ne pas chercher le trouble, on lui proposa un lot de terre contenant un manoir abandonné dans lequel il pourra y vivre, situé dans une sombre et brumeuse forêt, tout près d’un grand lac, en plus d’un certain montant intéressant d’argent. Dimitri accepta et jura qu’il n’éliminera qui que ce soit, désirant rester dans le calme pour le reste de son temps, ce que l’on lui promit. Malheureusement territorial, il ne tint pas sa parole envers ceux qui pénétrait ses limites.
Ne désirant cependant plus laisser place à la laideur contre son apparence et ainsi faire découvrir sa vraie nature, Dimitri n’attendait jamais trop longtemps pour froidement couper à la scie ou aux ciseaux ces parties qui le gênaient, afin de continuellement garder son apparence originelle -guérissant facilement de ses blessures chirurgicales amatrices causées, comme tous vampires- se faisant cependant des points de sutures fondants ou brochant sa peau à chaque fois, au cas où il se trouverait à perdre trop de sang. Mais malheureusement, tout repoussait au cours de quelques jours. Il en profita toutefois pour s’acheter des vêtements comme il portait autrefois, les faisant faire sur mesure.
Les faits cependant réels que la zone entière se faisait disputer le terrain avec ces loups -qui d’ailleurs chassaient dans la forêt non loin de la cité des vampires- était donc normal, chose qui ne dérangeait point Dimitri plus que cela. Tant qu’il était tranquille et que l'on n'infiltrait pas son territoire, il n’en avait rien à cirer des conflits, ainsi que de la hiérarchie, ne cherchant pas nécessairement la bagarre. D'autre part, peu importe la race; vampire, humain ou lycan, si on se devait de rudement le provoquer, il ne provoquera pas en retour et n'attaquera pratiquement jamais le premier, excepté si l’on franchissait ses zones personnelles. D’ailleurs, trop le faisait encore de façon imprudente et trop en périssait…
Ce fut une certaine nuit orageuse où il se retrouvait à ne pas avoir bu depuis fort longtemps, qu’il renifla une odeur parmi l’humidité qui fit grandir son énorme faim. Un délicieux effluve vampirique qui venait de pénétrer dans la partie de la forêt qui lui appartenait, un être d’apparence plutôt jeune, sans toutefois trop l’être non plus, un homme aux cheveux ébène et iris de miel, vêtu de d’un grand manteau, son style lui rappelant un peu celui d’un serviteur.
Au moment où le vampire opposé avait le dos tourné, Dimitri se retrouva derrière lui en quelques secondes et demeura immobile. Et au moment où le jeune homme se retourna, une de ses gigantesques mains se referma furtivement conte sa gorge, le soulevant dans les airs par surprise. À peine un regard ne fut échangé à travers l’averse de la nuit qu’il disparut avec sa proie jusque dans sa demeure…
Au moment où le jeune homme se réveilla, celui-ci constata qu’il avait les poignets attachés par des cordes, les liens lui creusant dans la peau. Les présentations se firent simplistes, Dimitri n’ayant simplement dit que son nom, pour ainsi faire comprendre à son prisonnier ce qu’il désirait entendre en retour. Le jeune homme se nommait Raven Ashford et semblait disposer de quelques bases en russe. Raven demanda à être libéré, mais Dimitri n’en fit rien, lui disant tout simplement que désormais, il sera son serviteur, chose que le vampire d’origine anglaise lui refusa, ne pouvant se soumettre à la volonté d’une personne qui le maintenait captif pour le plaisir. De plus, il servait un autre homme et ne désirait pas perdre sa loyauté envers son véritable maître. Mais il ne reçut aucune réponse excepté un regard très froid et hautain, avant de se faire sèchement coincer le col de la veste entre les serres d’une main puissante qui lui força à redresser la tête, les tissus l’étouffant presque, leurs yeux entrant en contact, pour finalement lui murmurer dans son langage d’origine qu’il sera son serviteur, qu’il le désirait ou non.
S’il tentait de fuir, de se défendre, qu’il ne l’appelait pas « Maître » ou s’il tentait quoique ce soit d’autres qui ne pourrait pas plaire à son supérieur, il se faisait atrocement battre jusqu’à en être défiguré et privé de sang pendant un long moment, un véritable châtiment pour vampire. Ce fut après un mois que Raven commençait enfin à coopérer, acceptant les ordres, par peur de recevoir une autre correction quelconque. Parfois, un simple grognement bestial ou un regard froid provoqué par son Maître l’empêchait de continuer à se rebeller, percevant quelque chose de ténébreusement profond et d’agressif en Kozlovskii.
Toutefois, lorsqu’il se montrait obéissant, il était remarquable de voir à quel point Dimitri était calme, doux et néanmoins attentionné. De même qu’il en advint à désirer apprendre l’Anglais pour ainsi pouvoir mieux parler avec Ashford, ce dernier ayant du mal à comprendre le russe, malgré ses bases. Le géant avait insisté pour que ce soit lui qui apprenne et non le servant.
Malheureusement, le calme et la loyauté ne durait pas toujours et Raven le su plus tard, le jour où il avait retrouvé quelques forces et son courage. Il fit usage de son pouvoir, à savoir la téléportation, fuyant le manoir. Mais bien des semaines plus tard, il revenu, l,’air plutôt sûr de lui, un jour pile où Dimitri se retrouvait épris à une puissante soif. Ahshford ne lui mentit pas; il avait retrouvé son maître, Danyl Davenport, l’héritier de la famille royale vampirique. Il ne lui avoua cependant pas qu’il en savait à présent un peu plus sur ce kidnappeur, comme étant le tueur en série bannit de la cité. Sachant qu’il tuait encore, il ne fit que de lui pointer son fusil dessus, se disant qu’il allait peut-être pouvoir l’éliminer. Mais ses croyances disparurent aussitôt au moment où une rage soudainement inexpliquée envahit l’immortel chiroptère dont les yeux semblaient plus rouges qu’à l’habitude, une fumée s’échappant de ses lèvres.
Dans une vitesse hallucinante, il plaqua le jeune homme contre le mur et empoigna sa chemise, la déchirant involontairement, faisant éclater tous les boutons. Son autre main, lui attrapa son poignet armé. Coincé entre la peur et l’adrénaline, Raven ne put tirer. Ila tout tenté pour se débattre, croyant Dimitri complètement fou, ce dernier semblant avoir le souffle complètement bestial. Salivant contre son cou, à l’entente de craquements étranges de mâchoires, le servant cru qu’il allait y passer au moment où son poignet se brisa sous la pression de la poigne, son arme tombant au sol alors qu’il hurlait sa douleur.
Mais l’emprise le laissa libre de façon inattendue, le géant s’étant tassé pour porter une main à son visage. Le vampire aux cheveux d’ébène en profitant pour prendre la fuite, sans jeter le moindre regard sur son agresseur. Sa tentative fut cependant dépassée par un geste plus vif, celui d’une énorme main griffue qui gifla l’air, la plus longue griffe ébène déchirant les chaires de son flanc droit jusqu’à son épaule gauche dans une large et profonde ligne en diagonale.
Ashford baissa alors les yeux pour fixer la blessure sanglante avec horreur, puis releva le regard, remarquant le visage à moitié déformé du russe, ses mâchoires dentelée plus larges et allongées comme celles d’un chien, son nez renfrogné, son front plus large et ses oreilles beaucoup plus longues. Il ne put regarder plus longtemps cette horreur, alors qu’il fut coincé dans le coin du mur, son crâne fracassé deux fois contre celui-ci avant que la créature ne se presse contre lui. L’odeur du sang que ses plaies dégageait était divine, insupportable et excitante… si excitante qu’il ne put s’empêcher cette fois-ci de le goûter. Passant sa langue chaude et avide dans le liquide, le démon en demanda plus pour lui-même, les forts battements de cœur de sa proie résonnant à travers son ouïe transcendante ainsi que de sa respiration plus vive, le stimulant encore plus.
Leur regard ne se croisa pas et le silence aurait régné, si les cris de douleur causés par l’immortel au visage d’ange n’avaient pas cédés au moment où les mâchoires du second vampire pénétrèrent les chairs de son cou. Dans une emprise aussi solide que celle d’un requin affamé, les dents percèrent avec aise toute parcelle de muscles et de peau. Puis il tira, arrachant un épais morceau de cou, tandis qu’un bras se referma autour du blessé qui perdait encore plus de sang.
Les yeux fermés, son souffle brûlant était fort, saccadé et son corps se pressa encore plus, faisant parfaitement ressentir son envie corporelle contre la cuisse de sa proie qui faiblissait lentement. À semi-conscient, Raven ne se rendait plus compte de rien. La main griffue se referma derrière la blessure de sa tête, tandis que ses vêtements se firent déchiqueter. Et bien vite, son corps presque à l’état de carcasse fut brutalement violé…
Depuis, Ashford se montrait très craintif envers celui qui prétendait être son maître. Venant de s’être réveillé de sa perte de connaissance, Raven le remarqua, son visage redevenu humanoïde, ses oreilles toutefois encore pointues. Il était en train de fixer son torse ensanglanté, puis prendre une grande inspiration… et souffler son puissant souffle draconien afin de refermer la blessure, histoire d’y laisser sa signature. Cette méthode de guérison complètement cinglée poussa Raven au bout de ses limites d’être torturé. Il aurait pu se faire réduire en cendres! Ce fut dans un hurlement qu’il parvint à se relever dans toute son adrénaline, malgré les nombreuses douleurs et autres blessures graves qu’il se téléporta, pour cette fois-ci ne pas revenir…
Au fil du temps, le prénom de Dimitri n’était plus inconnu au seuil des vampires membres de la royauté. Les victimes s’approchant trop près du lac tombaient une après les autres et celles vers le manoir disparaissaient entièrement sans laisser de trace, un obstacle pratiquement infranchissable pour les humains qui s’aventuraient en direction de la forêt durant la nuit.
Une seule personne osa s’interposer à tout ceci, la jeune héritière de la famille Livendell. Cette dernière décida de mettre fin à ce comportement bestial et envoya ses troupes, décidant par la même occasion d’aller investiguer les lieux. Elle offrit donc une visite surprise au maître de ces lieux infestés de chauves-souris.
La sachant comme étant la princesse du royaume et par respect envers une supérieure, il la fit entrer. la rencontre entre deux coupes de sang. En observant de plus près, Kozlovskii la savait nerveuse, bien qu’elle tentait de le cacher. Les tremblements de ses doigts auprès de sa coupe et la façon trop rapide dont elle buvait n’étaient néanmoins pas inaperçus.
Layla débuta en russe plutôt brisé, lui faisant part que beaucoup de disparitions se faisaient dans les territoires que l’on lui avait admis, qu’il ne respectait pas le marché en continuant ses chasses illégales au seuil du peuple et qu’il se risquerait la prison à vie, bien que sans emploi, cela ne pourrait que de lui être utile. Dimitri ne fit que de dire qu’il protégeait son territoire et ne voulait que personne ne s’y trouve. Selon le marché, personne ne devait s’aventurer dans les limites. Elle lui parla ensuite de Raven qui avait été retrouvé monstrueusement blessé. Encore une fois, il lui répondit la même chose, qu’il ne devait rien et désirait demeurer seul.
Puis la jeune femme sembla beaucoup plus nerveuse lorsqu’il mentionna avoir récemment remarqué un jeune homme nager dans le lac juste en face de son manoir et y plonger, pour n’y ressortir que des heures ou jours plus tard. Probablement une entrée secrète sous cette eau glaciale. Sa Majesté ne dit rien, se mordant la lèvre inférieure au moment même où Dimitri continua, lui racontant comment il avait déjà cerné ce garçon aux yeux cramoisis, mais qui avait fui de ses serres au moment où il allait le saisir, Dimitri ne l’ayant pas suivi jusque sous l’eau…
Ce fut à cet instant qu’elle craqua pour enfin lui avouer qu’il s’agissait de son véritable amour et qu’il s’agissait du seul lieu où ils pouvaient se retrouver sans que personne ne soit au courant. L’entente fut plus simple qu’il ne parut; un emploi dans la famille royale, contre le silence vis-à-vis les rencontres du jeune couple, le tout sans que qui que ce soit d’autre ne se permettent d’entrer sur le territoire, sous peine de conséquences graves. Le manoir et les terres lui appartiennent encore et personne ne pourra s’opposer à sa venue dans la cité.
Les papiers furent signés et il devint garde du corps de l’héritière pour les guerres. Une nouvelle qui terrifia le peuple et dont le Roi et la Reine ne furent point d’accord, mais qui finissent par donner une chance à la vue du bon travail que faisait Dimitri lors des chasses aux lycans. Ses économies prirent bien vite de l’altitude, faisant de lui l’un des vampires les plus riches de la région. Plus jamais il ne connaîtra la misère dans laquelle il s’était retrouvé.
Ce fut d’ailleurs à son entrée au château, que le cœur de Raven avait manqué plus d’un battement à sa vue…
Mais certes, une jeune femme prénommée Annika, la sœur de l’héritière, dont il n’avait que croisé du regard au tout début, s’était cognée contre lui à un tournant dans les couloirs. Elle semblait étrangement être la seule qui ne se montrait pas autant nerveuse, semblant même plus tentée à essayer de le connaître que n’importe qui, ce qui l’agaçait énormément. À chaque fois qu’ils se croisaient, elle lui parlait pendant un moment. Il ne faisait donc que de demeurer silencieux aux questions personnelles. La jeune demoiselle aux cheveux ébènes et aux yeux, aussi verts que l’émeraude des mines les plus rares, ne se gênait d’ailleurs pas du tout pour l’agacer un peu sur sa grandeur extrême, sa posture, son comportement, absolument tout, ce qui vraisemblablement le rendait un peu mal à l’aise, surtout par une femme, une femme jeune qui ne manquait pas de caractère…
Néanmoins, plus les jours passaient, et plus il passa plus de temps avec Annika sous sa demande, se trouvant une difficulté étrange à ne pas lui dire non. Il la surveillait à présent du coin de l’œil et l’accompagnait là où elle avait besoin. Parfois, elle se blottissait même contre lui et cela semblait le rendre plutôt mal, mais il n’en fit rien. Avec un passé dur et aucun exemple maternel, jamais on ne lui avait fait ce genre de geste, ce qui se retrouvait d’être fort déstabilisant. Il la repoussait après un certain temps.
Bien vite, Dimitri se rendit compte qu’il ne pouvait pas la laisser derrière lui aussi aisément. Être avec Annika était comme se retrouver avec la pleine lune. Elle le faisait vivre de l’intérieur de quelque chose qu’il n’avait jamais connu… et il ne comprenait pas pourquoi il se retrouvait à penser à elle ainsi durant ces moments-ci.
Raven, d’un autre côté, le fuyait sans cesse. Et pourtant le russe ne semblait pas agir comme s’il le connaissait. C’était un parfait étranger…
Après quelques temps, alors qu’il était seul avec Annika, à être capable d’un peu plus parler avec elle –cette dernière le forçant à chaque fois-, mais uniquement avec l’Anglais qu’il avait appris.
Ce fut certaine nuit, alors qu’il l’avait raccompagnée à ses quartiers, qu’il l’embrassa par surprise. Celle-ci répondit au baiser et encore plus vivement alors qu’il avait commencé à lui arracher ses vêtements, pour ensuite la traîner jusque dans la chambre de la jeune femme, lui volant la virginité de ses 21 ans sans lui infliger la moindre blessure grave.
Complètement amoureuse et dépendante affective, Annika pouvait être un obstacle à franchir de temps à autre. Il était donc impossible de lui échapper, mais cela lui était égal, car elle était complètement aveugle. Malgré son manque d’émotions, son visage toujours neutre, ses gestes parlaient. Il lui achetait ce dont elle désirait, lui offrait la présence qu’elle avait de besoin et on le laissait tranquille. C’était amplement suffisant pour lui.
Danyl quant-à lui, le fixait amèrement et ce de plus en plus à chaque fois qu’ils se croisaient. Jamais ils ne s’étaient adressé la parole, mais il était simple de savoir qu’il ne l’aimait pas du tout et cela était probablement normal, sa réputation du tueur psychopathe n’ayant sûrement pas changée depuis. D’ailleurs, à chaque fois que Raven se trouvait présent, Danyl se ruait auprès de ce dernier, ne laissant pas la chance à Dimitri de s’approcher de lui, sachant le géant parfaitement coupable des terribles meurtrissures qu’on avait causé à son serviteur.
Le sang se leva à leur dernière rencontre, celle où Danyl avait enfin levé la voix contre le russe, l’accusant des cicatrices sur le corps de son ami, un fait qui, évidemment, se faisait complètement ignorer par son interlocuteur. Ce fut trop de colère et d’insulte contenue pour le futur roi qui se jeta au cou du plus grand sous les yeux de plusieurs témoins. La bagarre débuta après quelques secondes, un temps que pris Dimitri avant de se rendre compte que quelqu’un était accroché à son dos… Les coups ne cessèrent point, les blessures s’infligeaient, en particulier celles de Danyl qui ne faisait pas le poids, n’ayant pratiquement causé aucun dommage à son opposant. Le soulevant dans les airs d’une seule main par le collet, l’ex-militaire se préparait à l’éventrer, qu’il fut subitement stoppé par le son de grognements sourds et d’une respiration profonde provenant de l’héritier. Ses yeux firent face à ceux du fou qui avait osé lui sauter dessus, le regard doré de Danyl ayant tourné dans un rouge profond, puis sa bouche aux dents serrées laissa échapper un cri de colère, ne laissant entendre nul autre qu’une folie furieuse, une rage causée par la détermination et l’adrénaline.
Sentant son corps étrangement devenir chaud. Une douleur soudaine commença dans le crâne du russe, une douleur qui s’intensifia à travers tout son corps, jusque dans ses jambes, le sang commençant de couler par tous les orifices de son corps, voir même par les pores de la peau. Pris de panique, ce dernier lança Danyl au loin pour se prendre la tête à deux mains, fermant ses paupières sanglantes le plus fort qu’il ne le pouvait avant de perdre l’équilibre pour se retrouver agenouillé, le prince se dressant devant lui, ne faisant nulle autre que de le fixer, désirant le faire souffrir comme jamais il ne l’aurait vécu.
Résister ne se trouvait plus possible. Il était fatigué, fiévreux et en difficultés. Sa vue se retrouva très floue, alors qu’il bouillonnait de partout, comme si son intérieur entrait en fusion magmatique. Enfin, il hurla de douleur, mais ce cri fut bien vite coupé par une avalanche de de sang presque noir qui s’échappait de sa bouche. Les membres tremblants, frôlant presque la convulsion, Dimitri se retrouva au sol, le corps emplit de spasmes violents, commençant à perdre connaissance.
Une voix en panique surgit au loin et le prince cessa aussitôt pour revenir à la réalité, Raven se posta devant le russe, empêchant Danyl de tenter quoi que ce soit de plus. Confus par tout cela, les deux hommes échangèrent quelques mots en hurlant l’un contre l’autre, ne réalisant pas que Kozlovskii manquait de souffle, étouffait comme si son propre cœur, remontait dans sa gorge, sous l’impression que ses poumons allaient éclater. Furieux d’être mené aussi bas, il ne sentit pas ses tissus organiques qui éclataient, ses os qui craquaient et grandissaient, ses muscles s’atrophiant, une fourrure poussant de partout, alors que ses vêtements tombaient au trois quart en lambeaux.
Au moment même où le jeune homme aux cheveux noirs remarqua le visage surpris de Danyl qui ne parlait plus, ce dernier se retourna, pour apercevoir une énorme chauve-souris anthropomorphique qui ouvrit ses larges ailes de cuir tout en poussant un cri monstrueux. Raven se tassa rapidement du chemin, manquant d’être écrasé alors que l’animal hurla de nouveau, produisant cette fois-ci un ultrason si abominable que le mur devant craqua, paralysant les deux hommes présents qui se mirent de plus à saigner des oreilles. L’héritier le plus touché, le monstre profita du moment pour se ruer sur ce dernier dans une vitesse hallucinante.
Le coinçant dans une de ses énormes pattes griffues, la chauve-souris se fit un plaisir fou à le plaquer, puis le rattraper et l’enfoncer dans tous les murs et le sol, le martelant comme s’il ne s’agissait que d’une vulgaire poupée de chiffon. Assommé, Davenport avait rapidement été inconscient. Les oreilles ainsi que la mâchoire du bas complètement inexistants, une seule torsion de son corps suivit et la colonne vertébrale fut cassée, puis le corps déchira en deux, puis le monstre finalisa en soufflant un puissant jet de flammes qui s’abattit sur le blond, calcinant son corps en entier. À l’odeur du sang, la colonie de chiroptères arriva par les noirceurs de la corniche intérieure pour venir dévorer les restants d’os, de chairs et tripes brûlés, se disputant jusqu’aux yeux à moitié fondus.
À l'entente d'un autre battement de coeur, le chiroptère géant se retourna pour remarquer une silhouette très floue qui tentait de se réfugier dans un recoin du mur. Coincé, Raven ne pouvait plus bouger, traumatisé dans l’horreur. L’animal s’approcha, si près que son museau se retrouva à moins d’un mètre de lui, les petits yeux rouges brillants du dragon charognard ne percevant rien d’autre que des formes éblouies. Alors que ses narines fumantes soulevèrent un nuage à odeur de brûlé, la créature détecta rapidement l’odeur d’Ashford et fit aussitôt demi-tour pour déployer ses gigantesques ailes et s’envoler en passant à travers la vitre de la fenêtre principale du hall du manoir, laissant le servant seul à lui-même pour pleurer la perte d’un être qui lui avait été plus que cher.
Quelques minutes à peine s’égrenèrent pour qu’une énorme et mystérieuse explosion bleue engloutisse le manoir, enflammant même jusque la forêt. Survolant juste au-dessus, le monstre, épuisé de son combat, perdit connaissance et s’écroula au beau milieu des bois incendiés.
Quelques heures plus tard, Annika retrouva Dimitri sans connaissances. Malgré les flammes grandissantes, elle veilla sur lui tout en tentant de le réveiller, jusqu’à ce qu’il finisse par rapidement ouvrir les yeux au son de sa voix, au même instant, un énorme arbre enflammé en pleine chute tomba vers eux. Ce dernier s’empara immédiatement de la jeune femme et roula sur le côté pour esquiver le tronc, la protégeant avec son corps. Au moment où il alla pour se redresser, leur regard se croisa. Il y avait quelque chose dans les yeux verts d’Annika… quelque chose qu’il ne pouvait pas comprendre. Il ne put réfléchir plus longtemps, qu’il la prit dans ses bras et se mit à courir pour quitter la forêt.
Peu après la mort de Danyl, la disparition de la princesse Layla se fit entendre, faisant de sa petite sœur l’héritière du peuple vampire. Malheureusement, celle-ci n’était pas du tout prête à cela. Ses parents lui offraient le soutien, mais le peuple ne semblait pas accepter cette décision obligatoire, l’économie en chute cruciale, les richesses de la famille royale entièrement disparues par quelqu’un qui les auraient volées...
Annika avait besoin de protection. Et Dimitri n’attendit pas trop longtemps avant de lui offrir une bague avec un magnifique rubis pur pour ainsi lui faire comprendre qu’il désirait la fiancer et être à ces côtés. La nouvelle Reine accepta avec le plus grand des bonheurs. Ainsi, Dimitri devint Roi. Se séparant les tâches, les administratives furent à sa femme, tandis qu’il s’occupa des charges militaires, prenant parfois des décisions au travers des choses d’Annika.
Dix années s’écoulèrent. La petite Reine avait pris énormément de maturité et d’autonomie, se chargeant du mieux qu’elle le pouvait des économies et autre administration, ayant rapidement été formée par sa mère. L’économie ayant tombée à son plus bas au cours de la première année,
Résidant toujours dans son manoir, il se présentant de temps à autre au château pour vérifier que tout allait bien, se gardant pour premier rôle de protéger sa femme qui était la seule qui pouvait plus ou moins calmer ses crises de bipolarité troublantes…
Raven étant leur serviteur le plus important, faisait à présent preuve d’une loyauté irremplaçable et se montrait aujourd’hui des plus dociles qui soit. De même que son maître ne se privait pas pour lui montrer sa gratitude certains soirs contre le premier mur du coin une fois rentré au manoir.
Dimitri avait horreur de ce titre, mais afin d’accompagner sa Reine, il n’avait nulle autre choix que de faire parfait –toutefois muet- face aux parents de la jeune femme, par pur professionnalisme.
Quelques tensions étaient présentes pour commencer les guerres et particulièrement chez les armées humaines qui se rebellaient contre les peuples vampires et lycans.
Selon Dimitri, former une alliance temporaire avec les lycans afin d’éliminer ces énervants d’humains serait la première étape. Disposant de quelques gênes, il pourra peut-être s’entendre avec eux.
Après tout, il était neutre… Tant qu’il bénéficiait, la fin de l’histoire n’avait aucune importance. Bloody Funeral
† Âge réel :21 ans † Sexe : Masculin † Avatar : Inconnu † Comment avez-vous connu le forum : La fondatrice ne pouvait se passer de moi et a dû m’arracher plusieurs clous afin de me convaincre… et me voici. † Présence sur une échelle de 1/10 : 6 † Avez-vous lu le règlement : Venomously Right ~ † Autre chose à rajouter : Существует нет мира без крови.
© Never-Utopia
Dernière édition par Dimitri Kozlovskii le Jeu 1 Nov - 23:41, édité 2 fois |
|